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Depuis l’impact du Covid-19, des confinements et des restrictions sanitaires, la santé mentale est un sujet qui ne cesse d'accroître l’inquiétude des organisations mandatées sur la question.
Dans un contexte géopolitique incertain, la montée des groupes identitaires et nationalistes, l’accroissement des inégalités et une crise climatique sans retour, l'Organisation Mondiale de la Santé (OMS) appelle les dirigeants du monde entier à se mobiliser face à la multiplication du nombre d’individus atteints de troubles psychiques. Le nombre de suicides ne cessant d’augmenter.
Nous concevons le monde à travers notre subjectivité, et ne nous méprenons pas, les nombreux appels à prendre soin de nous, nous suggèrent que si nous pouvons garder le contrôle sur notre santé nous pourrons alors garder le contrôle sur ce qui nous entoure. Seulement si notre environnement immédiat influe directement sur notre santé et vice-versa, il est réducteur de penser que prendre soin de nous suffirait à prendre soin du monde. Et que nous serions tout autant responsables de notre bien-être comme nous sommes responsables du bien-être du monde.
Pourtant nous pouvons à juste titre nous demander, si une société malade crée des individus malades et quels en sont les points de ramifications. De quoi la multiplication de troubles psychiques est-elle le nom ? Quels mondes et quelles situations se jouent derrières nos mal-êtres ?
En France, la crise sanitaire et économique a particulièrement affecté les territoires ultra-marins, favorisant alors le sentiment d’abandon chez nos concitoyens. Récemment, le non-lieu du procès concernant la chlordécone, pesticide très toxique, utilisé massivement dans les bananeraies en Guadeloupe et en Martinique a été reçu comme une injustice. Et, cette injustice a traversé le cadre du droit, et s'est muée dans l’esprit des français d’outre-mers tel un trauma. Exacerbant le sentiment d'être une fois de plus sous-considéré par rapport aux habitant.es de l’Hexagone.
Dans l’idée de co-présence nouvelle des êtres et des choses, La R22 souhaite garder la pensée de E. Glissant vivace et mettre le relationnel au cœur de l’idée du monde, et de société.
De la mise en place de plateaux radiophoniques publics, à l’ouverture de workshops, elle souhaite des espaces de dialogue entre tous les citoyens afin d'explorer la question de la santé mentale à travers différents contextes et lieux. Des lieux hybrides où s’entrecroiseraient les points de vues d’ouvriers, d’artistes, de chercheur.e.s, d’étudiant.e.s, de collectif.s et bien d’autres…
De mai 2023 à mai 2025 à Transcanal, la R22 œuvre en faveur de l’échange culturel et artistique de la globalité du territoire français au regard de la santé mentale. Ces évènements sont ouverts aux habitant.e.s de la ville de Rennes et permettent de mettre en lumière l’année 2024 : année des cultures DOM-TOM.
Bientôt le calendrier …