Quand tu manges une glace sur la rambla de Barcelone et que tu vois un graffiti « Tourists go home ».
Quand, évangélisateur en herbe à peine débarqué sur une île, tu te fais cribler de flèches.
Quand tu déclares la grève illimitée de la popote au beau milieu d’une autre lutte vitale.
Quand ton collectif envisage, pour le prochain numéro de sa revue, de ne pas faire de numéro du tout.
Quand tu trouves refuge, chez un⋅e ami⋅e ou un⋅e inconnu⋅e.
Quand tu as le sentiment de renaître chaque fois que tu reviens dans les Cévennes.
Arriver, se poser, revenir. Pied à terre se décline en trois verbes et autant de mouvements.
- Le contact avec un territoire qui est une conquête, une prise de repères, un nouveau départ ou un massacre.
- Une pause: on arrête tout et on réfléchit. Pouvoir s’extraire un temps, se retourner et observer mais aussi se connaître à plusieurs, transmettre et transformer un fonctionnement collectif.
- Un chez-soi précaire, intermittent, périodique. Point fixe dans la tourmente, repaire pour reprendre des forces, retraite pour mieux repartir, lieu où l’on sait que l’on pourrait revenir.
« Et nous ferons de cette ville notre ville natale. »
Averell Dalton, Daisy Town
Contributions
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des Débat & Table Ronde de Jef Klak & Samir Boumediene & Elvina Le Poul…