Pied à terre: les causeries de Jef

Portrait de Jef Klak en travailleur·se du son

En février 2020 et dans la continuité de l'auto-enquête travaillée dans le numéro Pied à terre, le groupe son de Jef Klak était invité au festival « Longueur d'ondes » à Brest. À plusieurs voix, il revient sur les pratiques collectives du son en dressant un panorama des recherches et expérimentations de différents modes de productions et de collaborations. Au delà du plaisir et de l'enjeu de fabriquer ensemble, comment produire des œuvres, des objets culturels sans avoir de chaînes de hiérarchie ?

Discussions et écoute d'extraits de différentes créations sonores pour faire entendre les tentatives et les réflexions du groupe, et entrer ainsi dans la fabrique collective du collectif…

Invité⋅e à la librairie Terra Nova (Toulouse) pour présenter son sixième numéro, Jef Klak a proposé de convier pour l'occasion l’historien Samir Boumediene, auteur de La Colonisation du savoir, paru en 2016 aux Éditions des mondes à faire. Samir Boumediene passe au peigne fin «Pied à terre» à l’aune de ses questionnements, la transmission des savoirs en contexte colonial, les questionnaires et les descriptions des manières de faire, les départs en ce qu’ils sont paramétrés par le retour, la routine pour prendre pied quelque part. A écouter pour découvrir d'insoupçonnables liens entre le bras de fer entre Prospero et Caliban, les botanistes des expéditions coloniales perdant pied en Amériques du Sud, les petits trucs des travailleur⋅ses saisonnièr⋅es et le questionnaire sur la condition ouvrière de Karl Marx.

Invité•e par le café-librairie Chez Josette à Charleville-Mézières, Jef Klak revient sur deux articles publiés dans son 6e numéro, Pied à terre, portant sur l’hébergement qui se bricole en urgence dans les interstices de l’hébergement institutionnel. A partir de deux focales différentes, Paris et Strasbourg, auxquelles répondent des échos de Baltimore et de Montreuil, une discussion s'enclenche.

Quand l’État refuse sa mission d’accueil et de soin, comment s’organisent les personnes menacées de dormir à la rue pour avoir un toit ? Membre d’associations ou de collectif, quelles sont les solidarités possibles ? Comment politiser les solidarités qui s’expriment ? Quelle prise peut-on avoir sur nos villes ?

Textes cités issus de Pied à terre:

Au jour le jour, à la nuit à la nuit. Enquête sur l'hébergement de secours de migrant•es chez l'habitant•es par Elvina Le Poul

Strasbourg, capitale de la clôture. Chronique d'un campement précaire par Justine Partout

Des voix venues de rêves brisés. Street voice, journal de sans-abri de Baltimore. Extraits. paru aux éditions Verticales

Faire pipi partout. Montreuil depuis ses interstices par quelques Montreuillois•es