Œuvrer les limites du droit, deuxième session

Depuis 2017, dix co-autrices co-auteurs créent des œuvres conceptuelles à Grenoble. Dans le même temps, plusieurs d’entre eux sont inquiétés par des décisions préfectorales d’éloignement du territoire, d’expulsions dans le cadre du contentieux du droit des étrangers. En reprenant la ligne contentieuse pensée et performée par Olive Martin, Patrick Bernier, artistes, et Sylvia Preuss-Laussinotte, Sébastien Canevet, avocat.es, X et Y/Préfet de…Plaidoirie pour une jurisprudence, nous opposons aux décisions préfectorales la nécessité de protéger l’intégrité de nos œuvres immatérielles, qui requièrent notre co-présence physique de toutes et tous. Nous opposons également notre liberté de création artistique.

Ces situations problématiques, tant du point de vue du contentieux du droit des étrangers que du code de la propriété intellectuelle, qui se fonde sur une conception d’œuvres-objets, plutôt que d’œuvres-milieux, nous amènent à partager nos inquiétudes et nos études avec d'autres auteur.trices, artistes, juristes, chercheur.es, avocat.es.

Comment problématiser et politiser le droit ? Comment creuser des antagonismes depuis et dans le droit, à la fois le droit des étrangers et le droit de la propriété intellectuelle ? Comment excéder le droit et la justice, au sens d’œuvrer, problématiser leurs limites ?

17 février 2020 • 14h • Magasin des horizons

Sur réservation au 06 98 62 91 95

14h00 : Présentation des pratiques partagées de Julien Seroussi et franck leibovici par Julien Seroussi
Julien Séroussi est agrégé de sciences sociales et docteur en sociologie. Il a commencé à s'intéresser à la justice pénale internationale dans le cadre de sa thèse sur les batailles juridiques et politiques autour de la définition de la compétence universelle des juges nationaux. Il collabore avec franck leibovici sous divers formats : enquêtes, transcriptions, éditions de livre, suite d'expositions, qui « traitent » les matériaux – transcripts et éléments de preuve – du premier procès de la Cour Pénale Internationale (2007-2014), portant sur des crimes commis en Ituri, dans l'est de la République démocratique du Congo. Ils cherchent à articuler les outils de l'art et de la poésie à ceux des sciences sociales et du droit pour rendre compte de l'invention actuelle de la justice internationale, dont la C.P.I. (créée en 1998) est aujourd'hui le premier laboratoire. http://questions-theoriques.blogspot.com/2017/01/blog-post_14.html

18 février 2020 • 10h - 18h • Université Grenoble Alpes, entrée libre

10 • 13h : Présentation par les étudiant.e.s du Master 2 « Histoire, théorie et pratique des droits de l'Homme » et les co-autrices.auteurs du Bureau des dépositions, des recherches menées en matière de contentieux en liberté de création artistique.

14h30 • 17h30 : Présentation du projet coopératif CAVEAT par Julie Van Elslande et des différents types de contrats imaginés ou présentés lors de cet atelier.
Julie Van Elslande est juriste, elle a co-élaboré le programme de recherche CAVEAT. Elle oeuvre avec plusieurs artistes à des recherches de contrats adaptés aux oeuvres. Les artistes qu'elle cotoient sont pour la plupart reliés au champs de l'art conceptuel ou immatériel.

19 février 2020 • 19h • Magasin des horizons, entrée libre

19h00 : Plateau radio « Oeuvrer les limites du droit »
Exposition et ré-agencement des éléments de recherches en cours avec les Etudiant.e.s en Master 2 « Histoire théorie et pratique des droits de l'Homme », les co-autrices.auteurs du Bureau des dépositions et Julie Van Elslande.

TOUTES LES RENCONTRES SERONT RETRANSMISES EN LIVE SUR LA R22 TOUT-MONDE