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Réforme des retraites. Comment penser des modalités d'action politique en faveur du dialogue en plein mouvement social ?
Ce mardi 28 mars, tandis que les citoyen.ne.s français.e.s sortent dans les rues depuis onze semaines, c’est comme une atmosphère de contestation sociale qui transgresse les frontières.
Au Pérou, le besoin d’un nouveau pacte social se fait sentir depuis la destitution par le Parlement du Président Pedro Castillo. A Tel-Aviv, la centrale syndicale appelle à une grève générale immédiate contre la réforme de la justice proposée par le gouvernement de Benjamin Netanyahu. Du côté du Royaume-Uni, des centaines de milliers de travailleur.se.s, fonctionnaires et enseignant.e.s ont rejoint les piquets de grève contre la précarisation de leur profession et la stagnation des salaires.
Alors que la colère gronde d’un pays à un autre, c’est sur le modèle français que l’on lorgne. Le 24 mars 2023, le quotidien londonien The Telegraph publie un article intitulé « Quand il s’agit des retraites, nous devrions tous être plus Français ».
L’héritage de la Révolution, arrimé à l’histoire d’une culture syndicale protestataire, a contribué à faire perdurer, outre-manche, l’image d’une exception française. Celle d’une nation qui, lorsque ses droits sont bafoués marche d’un pas résolu dans la rue pour les défendre.
A l’heure où notre territoire est parsemé de multiples manifestations, il convient de se demander dans quelle mesure ces dernières entrent en résonance avec les luttes sociales menées au-delà de nos frontières nationales.
Nous avons coutume à dire de la France qu’elle a été précurseuse dans la diffusion d’idées nouvelles. Ce qui lui valut le titre honorifique de pays des Lumières. Qu’a-t-elle alors à apporter ailleurs en matière de mobilisations citoyennes ? Que lui reste-t-il de son héritage culturel et historique ? Les français.e.s peuvent iel.s être les lumières du monde de demain ?
En ce mardi de grève générale, la R22 Tout-Monde, en partenariat avec le C-Lab, sortira de nouveau sa radio ambulante pour favoriser la formation d’espaces de réflexion en temps de lutte. Un temps qui sera consacré à déambuler parmi les manifestant.e.s pour se demander ce qu’il reste de la Révolution française.