Architecture, numérique, genre : la possibilité de la spatialité Queer ?

Le rapport entre genres / sexualités et espace serait-il décisif ? Des projets architecturaux tel que le projet de stade dans le cadre de la coupe du monde 2022 au Qatar, par l'architecte Zaha Hadid, sont souvent obervés par le prisme du genre et de la dualité, explicitement décrits comme féminin, imitant les organes reproducteurs de la femme. Ne faut-il pas cesser toute pensée de l'architecture, dans son rapport aux genres ? L’histoire que veut démonter la philosophe féministe Donna Haraway est celle d’un « homme dans l’espace » ( Manifeste Cyborg) ; le passage à la culture numérique du cyborg met alors, selon elle, fin aux « accouplements fâcheux », au dualisme quasi archaïque, et laisse entrevoir d'autres modalités d'accouplements, non-filiales, par conséquent beaucoup moins obsolètes.

Quelle en serait l’architecture ? Le «  jeu de l’imitation  » (autre résonance avec le travail de Jean-Charles de Quillacq) proposé par le mathématicien Alan Turing, pionnier de la culture numérique, est peut-être le point de départ d’une nouvelle pensée queer de l’espace.