Marathon n°2 • Audrey Chenu

En 2015, lors d’un spectacle La Fabrique Macadames de l’association Café culturel qui rassemble une cinquantaine de personnes, Audrey Chenu mêle le slam et la boxe (voir la vidéo). Par la suite, le metteur en scène Jean-Matthieu Fourt, la musicienne Samia Diar et Audrey réalisent un spectacle, intitulé Work in progress Elixir, imbriquant slam et la boxe (voir la vidéo). Dans cet entretien, Audrey explique comment le lien entre ces deux disciplines se tisse, ainsi que les apports du slam à sa pratique de la boxe et inversement : énergie, intensité, impact, rythme, souffle, imagination sont autant de relations entre les mots et les coups.

Je me suis battue contre des ombres, contre moi-même,
cultivant mon côté sombre... la boxe me rend un corps que j'aime,
la littérature sauve mon âme, ni passe-temps ni divertissement,
c'est ma came, mon refuge. Vitale,
comme la salle, ce temple où j'accomplis mes rituels,
répète les mêmes gestes comme une ritournelle
Avant je jouais au ping-pong, maintenant je danse dans le ring au rythme du gong [1]

L’art-sport est aussi un endroit de « déconstru[ction du] coté viril et militaire qu’il peut y avoir dans les sports de combat ». Ainsi, vous pourrez entendre dans ce podcast Audrey parler de son engagement féministe à travers l’enseignement de la boxe qu’elle propose. Sur le Ring pour tout.e.s qu’elle a fondé, femmes et personnes trans peuvent se réapproprier leur corps et le sport dans un lieu safe, bienveillant et en non mixité.

Virginia Wolf demandait pour les femmes une chambre à soi,
je renouvelle son souhait puis j'ajoute : un ring pour tou.te.s ! [2]

1. Extrait de « Je boxe », un slam écrit par Audrey Chenu
2. Ibid